Cela fait quelques temps déjà que je voulais écrire un article sur ce livre que j'ai vraiment adoré. Je pense qu'il ne suffira pas de ce post pour transmettre tout ce que cette oeuvre a représenté pour moi. A mes yeux, il s'agit sans l'ombre d'un doute du plus beau livre contemporain qu'il m'ait été donné de lire. Même si j'apprécie Guillaume Musso, Marc Lévy et autres, aucun de leurs bouquins n'arrivent à la tranche de ce livre. Une véritable merveille.
Son titre ? La petite fille de Monsieur Linh
L'auteur ? Philippe Claudel
L'histoire
? Une histoire d'Hommes. Le livre nous raconte l'émouvante histoire de Monsieur Linh, un vieil homme en exil qui fuit sa terre natale ravagée par la guerre. De cette terre qu'il aimait avec ferveur, la seule qu'il ait jamais connue, il ne lui reste rien, si ce n'est ces quelques grains au fond d'une valise, souvenirs éteints d'un monde en cendre. Ayant perdu toute sa famille, tous ses biens, ses espoirs et son amour reposent désormais entiers sur le seul trésor qu'il lui reste : sa petite fille. Et dans cette nouvelle vie qui commence, si loin de tout ce qu'il a jamais aimé et connu, il va devoir réapprendre. Malgré les barrières à la fois culturelles et linguistiques, Philippe Claudel nous montre avec brio que ni l'amour ni l'amitié n'ont besoin de mots pour éclore et que la parole est superflue devant la grandeur des âmes.
L'originalité ? un coup de théâtre en fin d'ouvrage.
Le
coup de coeur ? Pour tout... surtout pour l'émotion qui se dégage de cette oeuvre d'art. Un grand merci à l'auteur pour m'avoir ému et m'avoir fait me sentir encore plus petite mais chanceuse.
Le plus ? Le panel des émotions véhiculées. Tendresse, révolte, malaise, incompréhension, compassion, tristesse... On s'attache tellement au personnage de Monsieur Linh qu'on parvient presque à toucher ce qu'il ressent.
Une citation ? Une seule ?!
" Qu'est-ce donc que la vie humaine sinon un collier de blessures que
l'on passe autour de son cou ? À quoi sert d'aller ainsi dans les
jours, les mois, les années, toujours plus faible, toujours meurtri ?
Pourquoi faut-il que les lendemains soient toujours plus amers que les
jours passés qui le sont déjà trop ? "
" Ce peut être aussi cela l'existence ! Des miracles parfois, de l'or
et des rires, et de nouveau l'espoir quand on croit que tout autour de
soi n'est que saccage et silence !"
" On ne peut jamais s'envoler vers ce qu'on a perdu."