Mafalda, ou l'histoire d'un coup de coeur d'enfance

Quand on était petit avec mon cousin, maman, tantine et ma grand-mère parlaient en espagnol pour qu'on ne les comprenne pas. C'est une langue qui m'a toujours intrigué, plus parce qu'elle cachait des secrets que j'aurais tant voulu connaître (comme mes cadeaux de Noël par exemple) que parce qu'elle me plaisait. Lorsque j'ai du l'apprendre à l'école, je l'ai même détestée. Le seul avantage que j'y voyais c'était que maintenant ce ne serait plus un mystère pour moi et que je pourrais peut-être avoir des informations en avant première sur lesdits cadeaux. Bien évidemment, c'était sans compter le fait que les trois drôles de dames étaient plus malines que nous et avaient développé une nouvelle méthode pour communiquer en cachette...

Et puis un jour, j'ai découvert Mafalda. Et là, mon monde s'est transformé. J'ai tout de suite adoré cette bande dessinée (moi qui pensais jusqu'alors que " les BD c'était pour les nases "... j'ai fait mon mea culpa que les choses soient sans ambiguïté !). J'essayais de trouver ces viñetas partout. Elle m'a réconcilié avec l'espagnol. Je n'ai jamais lu les Mafalda dans une autre langue. Et même des années après, je suis toujours aussi fan. Je n'ai pas pu résister à m'offrir (bon d'accord... me faire offrir serait plus juste !) Todo Mafalda qui rassemble l'intégralité de l'œuvre de Quino.
J'adore cette petite fille et sa vision du monde, à l'humour si subtil, dénonçant sans en avoir l'air. Peut-être au final rêvais-je d'être elle...